Le site de la maison passive fait un bilan des visites 2016 dans cet article (lien sur l'article).
Une visite très enrichissante
Nous avons eu la chance de visiter une maison dans les monts du Lyonnais qui était en cours de construction.La visite a été guidée par le maitre d'oeuvre la société eco2travaux sous l'oeil bien veillant des propriétaires. Pendant plus de 2h30 nous avons eu le droit à une foultitude de renseignements techniques et démonstrations en tout genre. Il est impossible de donner tous les détails vu la richesse des échanges. Nous invitons les lecteurs de ce blog à se rendent aux prochains rendez-vous (prochains 11 novembre) afin d'engranger de très nombreuses informations et trouver réponses à des questions qu'ils pourraient se poser.
Sur ce chapitre nous conclurons en deux points:
- la conception et la construction passive est un vrai métier qui ne s'improvise pas. Nous avons acquis un certain niveau de connaissance dans le domaine et pourtant nous avions l'impression de ne rien savoir.
- le rôle de l'isolation et de tous les systèmes qui permettent de maintenir la température est primordial. Cela consiste à ne pas perdre de l'énergie l'hiver emmagasinée dans la masse essentiellement grâce au soleil qui chauffe à travers les sections vitrées. Et l'été d'utiliser la masse comme réfrigèrent, mais cette fois avec les sections vitrées non exposées au soleil grâce à toute une étude et l'utilisation de casquettes au dessus des parties transparentes.
- peut-on auto-construire une maison passive?
- peut-on éco-construire (matériaux de récupération) une maison passive?
- peut-on auto et éco-construire une maison passive?
Où son les limites d'une maison passive?
Nous avons été frappé par le contraste qu'il y a entre le concept vertueux du bâtiment et tout ce qui n'est pas du même niveau d'engagement. En étant très objectif et sans aucun jugement, les "incohérences" sautent à la figure. Quelques exemples de réflexions manquantes dans la cahier des charges de la maison passive visitée:- toilettes sèches
- compensation électrique voir autonomie pour les quelques appareils incontournables de la maison, VMC (ventilation mécanique contrôlée) en premier lieu...
- ECS (Eau chaude sanitaire)
- gestion des eaux de pluie
- phyto-épuration
- connexion aux réseaux de distributions (égout, électricité, eau potable...)
- jardin potager
- nombre de véhicules du foyer
Or en regardant un peu plus les projets et la charte des maisons passives, il semblerait que la liste susmentionnée au dessus, ne soit pas "obligatoire".
Une maison dite passive ne l'est pas dans sa globalité. Elle ne l'est "que" sur le plan du chauffage et encore puisque tout n'est pas systématiquement compensé puisque la VMC joue un rôle cruciale dans ce type d'installation. Or sa consommation électrique n'est pas forcément compensée. Autre point l' ECS (eau chaude sanitaire) n'est pas forcément déconnectée du besoin réseau ainsi que toute la batterie d'appareils ménagers, plus ou moins gourmands.
Pas de mauvaise interprétation de mon propos, ce n'est pas le procès de la maison passive et de son concept, il s'agit d'un recadrage linguistique et de définir la couverture fonctionnelle exacte.
Pas de mauvaise interprétation de mon propos, ce n'est pas le procès de la maison passive et de son concept, il s'agit d'un recadrage linguistique et de définir la couverture fonctionnelle exacte.
Les maisons passives sont-elles une réponse au problème global environnemental lié à l'habitat?
Sur le papier oui, il n'y a pas de doute qu'une maison qui ne consomme pas ou plutôt très peu (ndlr les question au dessus) est un net plus. Car si l'on regarde sur une échelle plus grande forcément plus il y aura de maisons passives, moins il y aura de consommation d'énergie pour rien, puisque tout par dans l'atmosphère...Cependant il y a plusieurs arguments qui nuancent le bilan.
Le sur-coût financier
Les budgets des maisons passives atteignent des sommets. Forcément en multipliant les épaisseurs, donc la surface de l'ouvrage et des matériaux pour le construire, la surface du terrain (ouvrage + grand = terrain plus grand) en utilisant des produits de haute qualité diffusés à petite échelle sous nos latitudes, plus des expertises de conception et mise en oeuvre, la facture finale est très importante. Justifiée en grande partie, le budget est impossible pour un ménage moyen, même si chaque année il n'y a pas de facture de consommation énergétique. Ce sont les grandes lignes d'une analyse sans véritable étude approfondie, étude qui semble extrêmement complexe puisqu'elle dépend de très nombreux facteurs. Ces facteurs sont instables et sujets à beaucoup de spéculation comme par exemple le prix des énergies. Une des pistes possible est de réduire la surface d'habitation. Cest à dire d'accepter une maison passive plus petite, beaucoup beaucoup plus petite.
Admettons que nous ayons les moyens d'un coup d'un seul de transformer une très grosses parties du parc d'habitation des pays où il est nécessaire de chauffer en maisons passives, est-ce que nous réglerons totalement le problème du réchauffement climatique? Non pas du tout.
Tout le gâchis des déchets non exploités
C'est un article voir même une série d'article en soit, mais nos recherches aboutissent sur une prise de conscience du gaspillage en tout genre énergétique. Nous ne visons pas seulement l'utilisation des énergies fossiles, mais entre autre ce que nous gaspillons à travers ce que nous appelons déchets. La quantité de bois qui est détruit est énorme, que ce soit tous les emballages ou systèmes de transport comme les palettes.
Même constat avec la matière organique.
Dans quelle mesure une maison qui n'utilise pas d'énergie est-elle un moyen de sensibilisation pour tous ces déchets? Dit autrement, est ce que si les maisons passives se développent de manière fulgurante, ne vont-elles pas contribuer à laisser de coté un problème majeur? Car entre une maison bien isolée abordable mais nécessitant un peu d'énergie dite de recyclage (exemple bois de palette ou réacteur Jean Pain de petite taille), ne pousserait-elle pas un concept général plus vertueux?
Perdre pour mieux gagner, un large débat...
Même constat avec la matière organique.
Dans quelle mesure une maison qui n'utilise pas d'énergie est-elle un moyen de sensibilisation pour tous ces déchets? Dit autrement, est ce que si les maisons passives se développent de manière fulgurante, ne vont-elles pas contribuer à laisser de coté un problème majeur? Car entre une maison bien isolée abordable mais nécessitant un peu d'énergie dite de recyclage (exemple bois de palette ou réacteur Jean Pain de petite taille), ne pousserait-elle pas un concept général plus vertueux?
Perdre pour mieux gagner, un large débat...
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